RFP – Centre des Ressources Numériques

PSRGFP 2024-2027

La conduite des réformes s’est toujours inscrite dans la synergie des actions devant contribuer à la réalisation des objectifs stratégiques fixés par le Gouvernement de la République de Cameroun. Pour ce faire, il demeure prioritaire de travailler à la mise en place d’un système de GFP efficace et destiné à faciliter la mise œuvre les politiques gouvernementales en vue de devenir « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité, à l’horizon 2035 ».

Il s’agira donc, sur la période 2024 – 2027, de permettre la mise en œuvre des réformes pour « une gouvernance financière efficace, responsable et redevable sur l’ensemble du territoire, s’appuyant sur un système d’information intégré performant ». Les reformes devront ainsi adresser, de manière prioritaire, la correction des disfonctionnements de la GFP jugés critiques et mis en exergue par le dernier rapport PEFA 2023. Il s’agit :

  • de la gestion des imprévus et procédures dérogatoires, avec des réallocations importantes des ressources, et des lois rectificatives du budget qui ne suivent pas les procédures classiques, établies pour l’élaboration du budget initial ;
  • de la gestion des ressources propres des entités autonomes et des CTD, collectrices de recettes ;
  • des transferts de ressources aux CTD de la part du Gouvernement central, qui ne suivent pas les règles préétablies et sans prévisibilité desdits transferts ;
  • de la gestion des investissements publics notamment ceux réalisés en PPP, avec des grands projets initiés avant maturation, généralement suivis des avenants /amendements, qui absorbent beaucoup de ressources sans résultats, bloquent une grande partie des fonds du budget de l’État et n’aident pas au développement du pays ;
  • de la gestion des marchés publics dont plus de la moitié ne sont pas soumis à la concurrence ;
  • du développement équitable et climatiquement durable, avec des faiblesses au niveau des politiques proposées et de la gestion des investissements publics sensibles au genre, alors que l’abordage climatique budgétaire est encore très faible ;
  • des systèmes d’information financière qui, en plus de ne pas être intégrés, ne couvrent pas les autres entités publiques autonomes à l’instar des CTD et des établissements publics avec pour corollaire d’une très faible remontée d’information de toute la chaine budgétaire.