CONTEXTE GENERAL DU PROJET
S’inscrivant dans la continuité du PAGFI 2, cette nouvelle phase poursuit comme objectif principal l’amélioration de la gestion des finances publiques en contribuant aux actions de réformes menées aussi bien aux niveaux central qu’au niveau décentralisé et parapublic.
Le projet PAGFI 3 accompagne ainsi le Ministère des Finances du Cameroun dans le renforcement de la crédibilité budgétaire, l’amélioration de l’information budgétaire et comptable de l’Etat, des collectivités territoriales décentralisées (CTD) et des établissements publics (EP) ainsi que le renforcement de la maîtrise des risques budgétaires liées aux entreprises et établissements publics (EEP).
A court et moyen terme, l’atteinte de cet objectif apparait comme une condition nécessaire pour retrouver des marges de manœuvre budgétaires. Elle permet aussi de contribuer au maintien de la stabilité macroéconomique et au financement des investissements porteurs d’une croissance plus inclusive et orientée vers le développement durable.
Cette composante aborde les thématiques relatives à la gestion de la trésorerie et à la régulation budgétaire. L’opérationnalisation du compte unique au Trésor (CUT) permettra de consolider les fonds des entités publiques et ainsi optimiser la gestion de la trésorerie de l’Etat pour mieux faire face aux échéances de paiement. La régulation budgétaire sera parallèlement optimisée par la mise en œuvre de plans d’engagement et d’une comptabilité budgétaire rénovée.
Dans le cadre de cette composante, le projet poursuivra l’approfondissement de la mise en œuvre de la comptabilité en droits constatés au niveau de l’Etat et sa généralisation sur les autres entités publiques (CTD et EP), à travers un renforcement des systèmes d’information dédiés.
Avec plus de 133 Mds de XAF de subventions, les établissements publics ont pris une place prépondérante dans la mise en œuvre des politiques publiques. Le constat est similaire concernant les 42 entreprises publiques qui ont généré sur la période récente plus de 41 000 emplois dans l’économie camerounaise. Ce portefeuille d’organismes publics n’est pas sans entrainer des risques budgétaires significatifs, en matière d’efficience et d’efficacité des subventions accordées, de dettes croisées ou garanties par l’État central ou encore d’arriérés fiscaux. Il s’agit donc de mieux suivre, mieux contrôler et mieux piloter.